jeudi 14 septembre 2017

Les droits du travail et les droits des femmes passent à la trappe


Les droits des femmes passent à la trappe

Le gouvernement s’apprête, à travers sa réforme par ordonnances du Code du travail, à remettre en cause des dispositions fondamentales pour l’égalité entre les femmes et les hommes.
Pourtant, Emmanuel Macron nous avait promis de faire de l’égalité Femmes/Hommes sa grande cause nationale. Les femmes ne seraient-elles qu’un instrument de communication ?
POUR RAPPEL :
·        Les salaires des femmes sont inférieurs de 26% à ceux des hommes en moyenne
·        Leurs pensions de retraite sont inférieures de 40% en moyenne
·        80% des emplois à temps partiel sont occupés par des femmes.
·        Les femmes sont concentrées dans des secteurs où les syndicats sont moins implantés.
Plusieurs dispositions des ordonnances remettent en cause les droits des femmes et le code du travail :

AUJOURD’HUI



La loi fixe des droits familiaux (assez faibles) qui sont
considérablement améliorés par les conventions collectives.
Par exemple :



* Le congé maternité est rémunéré à 100% dans la
majorité des branches,



* Un allongement du congé maternité est prévu dans
certaines branches.



*  La loi ne prévoit pas de rémunération pour les

congés enfants malades, de nombreuses branches ont
des jours enfants malades rémunérés à 100%.

* Les branches prévoient souvent des aménagements
de poste et de temps de travail pour les femmes enceintes.
DEMAIN




Tous les droits familiaux seront renégociés dans

les entreprises, qui seront libre d’appliquer ou

pas les accords de branche. Sachant que dans les
entreprises de moins de 50 salarié-es l’employeur
pourra négocier sans syndicat, il y a fort à craindre
pour nos droits !



AUJOURD’HUI



Les condamnations minimum en cas de licenciement
discriminatoire (femmes enceintes, syndicalistes,

handicapé-es, lesbiennes…) sont de 12 mois, les

prudhommes décident ensuite du montant pour réparer
l’ensemble du préjudice subi par les salarié-es.

DEMAIN




Les condamnations minimum sont de 6 mois de

salaire. Un plafond maximum de condamnation est

créé et représente au maximum 20 mois de salaires
pour les salarié-es de plus de 30 ans d’ancienneté.

AUJOURD’HUI



Les entreprises de plus de 50 salarié-es doivent négocier
chaque année sur l’égalité professionnelle et communiquer
l’état des lieux précis des inégalités. Si elles

n’ont pas d’accord sur l’égalité pro ou de plan d’action,
elles peuvent être sanctionnées.


DEMAIN




Ces dispositions deviennent optionnelles, et les

entreprises ne seront plus obligées de négocier sur
l’égalité pro et de publier les données permettant

de chiffrer les inégalités.



AUJOURD’HUI



Les entreprises doivent négocier chaque année sur

les salaires et prévoir des mesures pour supprimer les
écarts salariaux Femmes/Hommes.


DEMAIN




Cette négociation pourra avoir lieu seulement une

fois tous les 4 ans ! Il va falloir être patient-es pour

les augmentations de salaires !


AUJOURD’HUI



Un employeur ne peut pas imposer à un-e salarié-e de
modification de son contrat de travail. Impossible donc
d’imposer une mobilité forcée, des changements d’horaires
ou une baisse de salaire.



DEMAIN




Après un accord d’entreprise, l’employeur pourra

imposer la mobilité (y compris à l’international !),

des changements d’horaires... aux salarié-es qui

ne pourront plus refuser. Bon courage pour les

salarié-es qui ont des contraintes familiales!

AUJOURD’HUI



Les CHSCT sont en charge de la prévention et de la

protection de la santé et de la sécurité. Ils interviennent
notamment sur la question du harcèlement et des

violences.




Dans les entreprises de plus de 300 salarié-es, il est
obligatoire de créer une commission du CE sur l’égalité pro.
DEMAIN




Les CHSCT sont supprimés. A la place, une

instance unique de représentation du personnel :

Le Comité Social d’Entreprise (CSE). Exit donc

les questions de santé et de sécurité, et d’égalité

F/H, car il ne sera même plus obligatoire de mettre

en place une commission spécialisée sur l’égalité

professionnelle.



AUJOURD’HUI



La durée des CDD est limitée à 18 mois avec 2

renouvellements maximum.


DEMAIN




Par accord de branche, la durée des CDD pourra

atteindre 5 ans, sans limitation du nombre de

renouvellement !



AUJOURD’HUI



Télétravail : L’employeur doit :


* Décompter le temps de travail des salarié-es

* Payer l’équipement



* Se mettre d’accord avec les salarié-es sur les

horaires où ils sont joignables.


DEMAIN




Les obligations de l’employeur sont


considérablement limité-es :


* Plus d’obligation de décompter (et rémunérer

les heures effectuées.



* L’équipement est à la charge du/de la salarié-e.

* L’employeur décide des plages horaires.

AUJOURD’HUI



Le travail de nuit doit être exceptionnel. L’employeur
est tenu de prendre des mesures pour protéger la santé
et la sécurité des salarié-es.


DEMAIN




Dès lors qu’il y a un accord d’entreprise, le travail

de nuit peut être mis en place, sans disposition de

prévention ou de protection.

L'égalité Femmes/Hommes est une priorité! 












  RAPPEL des propositions de la CGT en matière d'égalité professionnel: 
* Garantir l'égalité salariale et revaloriser Les emplois à prédominance feminine.
* Supprimer les discriminations (sexistes, racistes, syndicales...) à l'embauche et dans
les carrières.
*  Lutter contre les temps partiels de moins de 24 h/semaine et la précarité.
* Protéger les femmes enceintes, améliorer les conditions de travail et soutenir la parentalité
* Lutter contre les violences sexistes et sexuelles au travail et protéger les femmes victimes.
* Lever les difficultés d'application de la loi sur la mixité des listes aux élections professionnelles.
* Renforcer la mixité des filières de formation et des métiers.
































































































































































































































































































































































































































































































































































































AUJOURD’HUI DEMAIN ?




 





















































































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